23/03/2011
Réaction

Lyonnaise des Eaux s’engage dans le débat public

L’entreprise émet des propositions pour faire évoluer la gestion de l’eau en France

À  l’occasion de la Journée mondiale de l’eau,  Lyonnaise  des  Eaux, 
filiale  de Suez Environnement, rappelle  que  les  nouveaux enjeux de
l’eau en France nécessitent un débat public ouvert, qui dépasse le débat
sur les modes de gestion de l’eau. "Les problématiques de qualité
des ressources, de pollutions émergentes et de  répartition  des 
quantités  d’eau en France invitent tous les acteurs, qu’ils   soient 
publics  ou  privés,  à  imaginer  ensemble  de  nouvelles solutions. 
C’est notre devoir en tant qu’entreprise de l’eau de contribuer à 
l’émergence  de ces solutions, c’est notre responsabilité d’opérateur du
service  public  de  participer  aux  débat"
,  a  indiqué Isabelle Kocher, directeur général de Lyonnaise des Eaux.

La qualité des services d’eau en France est reconnue comme une des
meilleures au monde, pour un prix moyen du service de l’eau qui se situe
en dessous de la moyenne européenne (3,09 euros le m3 en France contre
5,29 euros le m3 en Allemagne ou 3,51 euros le m3 en Belgique par
exemple). Pour autant, il est urgent de répondre aux nouvelles
problématiques de l’eau et qu’opérateurs industriels et collectivités
locales construisent ensemble une nouvelle gouvernance de la gestion de
l’eau en France pour inventer un modèle de l’eau écologiquement
responsable et économiquement soutenable.

C’est le sens de la concertation "Idées neuves sur l’eau" engagée depuis
plus d’un an par Lyonnaise des Eaux qui doit permettre de faire
progresser la gestion de l’eau. Ce processus de concertation s’inscrit
dans la démarche initiée depuis plus de dix ans par Suez Environnement à
travers un conseil externe de prospective, le Foresight Advisory
Council – FAC, structure permanente de concertation qui s’est enrichi
ces dernières années d’une démarche de dialogue et de concertation à
l’échelle internationale avec les parties prenantes (associations, ONG,
agences de développement, institutions). Agriculteurs, industriels,
experts, élus, personnalités institutionnelles venus d’horizons très
divers, mais aussi, blogueurs, associations, militants ou encore
collaborateurs de l’entreprise ont participé à cette démarche. De ces
débats ouverts, menés à la fois dans le cadre du Forum des idées neuves
sur l’eau et à travers la plateforme collaborative, ont émergé des axes
forts pour faire évoluer le modèle de l’eau en France. La première
session du Forum des idées neuves sur l’eau, présidée par Erik Orsenna,
s’est intéressée à la valeur et au prix de l’eau et a permis
d’auditionner une trentaine de personnalités, parmi lesquelles André
Flajolet, député du Nord Pas-de-Calais, Alain Bazot, président d’UFC-Que
Choisir, Anne Le Strat, présidente d’Eau de Paris, ou Daniel Lebègue,
président de l’Institut français des administrateurs et de Transparency
International en France.

Dans ce cadre, Lyonnaise des Eaux a d’ores et déjà commencé à travailler
sur les questions qui lui semblent les plus fondamentales pour
contribuer à construire en France un modèle de l’eau écologiquement
responsable et économiquement soutenable. Lyonnaise des Eaux a présenté
ses premières propositions concrètes pour renforcer le pilotage des
contrats par la collectivité, favoriser le droit à l’information de la
société civile et refonder le modèle économique pour faire converger
l’intérêt de tous les acteurs vers la protection de la ressource.
Lyonnaise des Eaux propose en particulier :

  • d’ouvrir les conseils d’administration de ses contrats à des
    représentants de la société civile, comme c’est déjà le cas pour la
    nouvelle société Eaux de Normandie ;
  • d’indexer la rémunération des opérateurs d’eau qu’ils soient
    publics ou privés sur des indicateurs de performance environnementale et
    non plus simplement sur les volumes d’eau. En 2010, Lyonnaise a ainsi
    signé cinq contrats intégrant des indicateurs de performance
    environnementale à Bry-sur-Marne, Fouesnant ou encore avec la Communauté
    urbaine de Strasbourg ;
  • de créer une tarification de l’eau progressive pour encourager les
    économies d’eau. Depuis le 1er octobre 2010, Libourne (Gironde) est la
    première ville en France à appliquer une tarification différenciée qui
    combine un volet social et une approche environnementale. Le prix de
    l’eau est facturé selon des grilles tarifaires qui rendent compte de
    l’importance de l’usage (une eau vitale, une eau utile, une eau
    confort).

L’ensemble de ces propositions sont soumises par Lyonnaise des Eaux aux
élus, ainsi qu’aux différentes parties prenantes de l’eau en France.

La participation de Lyonnaise des Eaux au film intitulé "Water Makes
Money" est une illustration de la volonté de l’entreprise de contribuer
aux débats en France. Bien que résolument militant et engagé en faveur
de la gestion publique de l’eau, Suez Environnement a répondu aux deux
réalisateurs qui l’ont sollicités dans le cadre de la préparation de
leur film au mois de juin 2009 parce qu’il lui a semblé important
d'apporter son point de vue, d'expliquer ses métiers et de défendre ses
valeurs. Après 18 mois de contacts suivis, plus de 10 heures de rushs
réalisés, deux port- paroles interviewés et trois sites de Lyonnaise des
Eaux visités en France, Suez Environnement regrette que moins de 25
secondes lui aient été laissées pour s'expliquer sur son rôle
d'opérateur et répondre aux vives critiques d'un film à charge de 72
minutes.

Le groupe a proposé aux organisateurs des projections, de participer aux
débats aux côtés des associations pour pouvoir répondre aux questions,
aux critiques et apporter des précisions et corrections sur le film, ce
qui lui a été refusé. Depuis plus de six mois, les collaborateurs de
Lyonnaise des Eaux ont assisté à plus de 40 projections à travers toute
la France et au total 45 collaborateurs de l'entreprise ont activement
participé aux débats depuis la salle et répondu aux questions du public.
Le film contient en effet de nombreuses erreurs, imprécisions et
amalgames dénoncés par les militants eux-mêmes, qui sont susceptibles
d’inquiéter l’opinion publique et d’ouvrir la voie à la polémique.
Lyonnaise des Eaux tient par exemple à souligner que l’utilisation du
chlore dans les réseaux répond à des impératifs de santé publique,
indépendamment du mode de gestion. Comme la ville de Paris, l’immense
majorité des opérateurs publics ou privés des villes dans le monde
utilisent la désinfection au chlore. L’affirmation du film selon
laquelle les distributeurs d’eau seraient responsables des pollutions
agricoles en Bretagne est parfaitement erronée. Lyonnaise des Eaux est
très engagée dans la préservation des ressources en eau avec une
cinquantaine de projets en France. C’est, en outre, la seule entreprise
qui a fait condamner l’État pour ne pas avoir appliqué la directive
Nitrates en Bretagne.

Suez Environnement – 21-03-2011
Idées neuves sur l’eau